God save la France !

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Voici mon premier coup de gueule sur le blog. Il n’aura pas fallu attendre longtemps me répondrez-vous ! La plupart d’entre vous connaissez mes engagements politiques mais ceux-la mis à part, je ne peux que m’indigner quand l’hymne national français est sifflé.



 

Je vous remets dans le contexte. Match amical France-Tunisie, 14 octobre, la Fédération française de football demande aux deux chanteuses franco-tunisiennes, Lââm et Amina, de chanter les hymnes nationaux avant le coup d'envoi. Résultat: l’hymne français est sifflé et hué. La Fédération française de football voulait éviter ça mais malgré ses efforts, la majorité des quelques 60,000 spectateurs présents a accompagné l'hymne français par des sifflets, comme lors des rencontres amicales France-Algérie en octobre 2001 et France-Maroc en novembre 2007. Combien de temps devons-nous encore accepter qu’un des symboles de notre pays soit bafoué ? Sous quel prétexte ?

 

De plus, juste avant les hymnes, les noms des joueurs français avaient également été pris pour cible. Le plus conspué fut Hatem Ben Arfa, né à Clamart de parents tunisiens et ayant boudé les sollicitations de la Fédération tunisienne pour choisir la sélection française. La morale de l’histoire : au lieu de féliciter un beau modèle d’intégration, on le hue !

 

La ministre des Sports, Roselyne Bachelot, et le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, se sont dits "choqués". Je ne suis même pas choquée, je suis écœurée pour être très honnête. J’ose à peine imaginer quelle serait la réaction des anglais si nous venions en nombre dans un de leurs stades pour huer leur hymne (et à plusieurs reprises) ! 

 

De son côté, Marie George Buffet (PCF) a estimé que ces sifflets étaient l'expression de gens en "souffrance" qui "ne se sentent pas bien chez nous". "Il y a peut-être à se pencher sur pourquoi ces hommes et ces femmes, et notamment tous ces jeunes éprouvent le besoin de siffler la Marseillaise",  a-t-elle déclaré sur France Inter. Deux choses m’interpellent dans ces propos. D’une part elle dit ‘chez nous’, faut-il lui rappeler que la majorité du public était français d’origines diverses… et que chez elle est donc chez eux. D’autre part, j’ai l’impression de regarder un épisode de bas étage de Super Nanny. Combien de temps doit-on comprendre un enfant et tenter de le raisonner alors qu’il est simplement mal élevé et capricieux ? Franchement je pense que si l’on estime que le pays ou on vit est "pourri" au point de siffler son hymne alors il faut partir; et ne me faites pas croire qu’il est possible de "rentrer au pays" (terme intéressant d'ailleurs) pour les vacances mais pas pour y vivre. Car si la France n’est pas chez eux alors qu’ils trouvent un chez eux en France ou ailleurs.

 

Ne devons-nous pas également nous poser la question suivante: les Français qui aiment leur pays ne souffrent-ils pas eux aussi d’assister à ça et de vivre au quotidien avec des gens qui méprisent leur nation !


Mon point de vue sur cet incident et ses antécédents n’a rien de politique car je vous rappelle que Sarkozy et Royal insistaient tous les deux pour mettre en avant les symboles de la République pendant la campagne électorale. Ceci n’est donc ni de droite, ni de gauche c’est simplement un acte civique important, je dirai même indispensable.

 

Au-delà d’être le symbole de la France, c’est le symbole de notre héritage culturel. Cette révolution française qui a fait que nous soyons aujourd’hui le pays des droits de l’homme. Les sans-culottes se seraient-ils battus s’ils avaient su que quelques 220 ans après on laisserait siffler notre hymne ?!

 

Enfin, si c’est pour vivre dans cet environnement social, vous n’êtes pas prêts de me revoir en France !

Elise

Publié dans Coups de Gueule

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